Le 4 octobre 1957, l'URSS a lancé son tout premier satellite artificiel, ce qui aurait constitué un grand choc pour les États-Unis, relate le Time.
Cet évènement s'est avéré historique à plusieurs égards, en tant que défaite et grand accomplissement, comme prémisse d'une course contre-la-montre spatiale à venir, poursuit le magazine.
Or, cela s'explique par un certain nombre de facteurs, et en premier lieu par le fait que les chercheurs soviétiques faisaient leurs expériences en toute discrétion, laissant les pays occidentaux dans l'ignorance des progrès qui avaient déjà été faits par la science en URSS, souligne le Time.
Il est à noter que la CIA a publié mercredi des documents, dont certains passages seulement sont déclassés, et qui contiennent une analyse par le service du renseignement américain du lancement du premier satellite artificiel terrestre et du développement des programmes balistiques et spatiaux de l'Union soviétique.
La qualité des copies des documents, dont certains sont encore classés, ne permet pas de lire un grand nombre d'entre eux, mais il est évident que le lancement du premier satellite n'a pas surpris les États-Unis.
Le premier satellite artificiel de la Terre a été mis au point par Sergueï Korolev, Mstislav Keldych, Mikhaïl Tikhonravov, Nikolaï Lidorenko, Boris Tchekounov et de nombreux autres chercheurs soviétiques.
Le PS-1 était une sphère d'un diamètre de 58 cm et d'une masse de 83,6 kg. Ce satellite disposait de quatre antennes de 2,4 m et 2,9 m (de long) destinées à transmettre les signaux. L'appareil a passé 92 jours en orbite et effectué 1440 révolutions (autour de la Terre), parcourant ainsi environ 60 millions de kilomètres. Les transmetteurs du satellite ont fonctionné pendant deux semaines après son lancement.
En septembre 1967, la Fédération internationale d'astronautique a instauré le 4 octobre comme Journée du début de l'Ère spatiale de l'humanité.