L’alliance formée par les industriels ferroviaires français et allemand, Alstom et Siemens AG, aurait pour objectif de résister au groupe chinois China Railway Rolling Stock Corp (CRRC) formé en 2015 par la fusion de deux géants chinois, CNR Group et CSR Group, a indiqué le magazine Expert.ru se référant à des spécialistes du secteur.
Siemens recevra 50,6% du capital du nouvel ensemble et mettra à sa disposition ses usines de matériel roulant et d’équipements de signalisation.
Le gouvernement français doit se dessaisir de ses 20% d’Alstom d’ici au 17 octobre et en finaliser la vente avant la fin de l’année 2018.
Les deux sociétés tablent dans quatre ans au plus tard sur 470 millions de synergies annuelles. Selon les prévisions des deux parties, le chiffre d’affaires annuel du nouveau groupe franco-allemand s’élèvera à 15,3 milliards d’euros.
A titre de comparaison, le chiffre d’affaires du groupe chinois CRRC, premier producteur mondial de matériel roulant, s’élève à 37,8 milliards de dollars.
Orienté initialement vers son marché intérieur, le groupe chinois s’est récemment engagé sur la voie de l’expansion mondiale. Il compte ouvrir 11 succursales régionales à travers le monde d’ici à 2020 et s’implanter sur des marchés clés tels que l’Europe, l’Amérique du Nord, la Russie et les pays d’Asie centrale.
Le groupe Alstom, quant à lui, fait face à des problèmes depuis plusieurs dernières années. En 2015, il a déjà vendu sa branche énergie, Alstom Energy, au groupe américain General Electric pour 17 milliards de dollars. À présent, c’est le tour de sa branche ferroviaire de passer sous le contrôle d’un groupe étranger. En 2014, Alstom avait déjà étudié la candidature de Siemens qui était intéressé par sa branche énergie, mais ses actionnaires lui avaient préféré General Electric.