C'est notamment ce qu'écrit le journal Dagens Nyheter se référant au rapport de deux experts anonymes. A l'aide d'une écho-sonde, ces derniers ont réussi à détecter des signes évidents de présence d'un sous-marin étranger similaire au sous-marin réduit de reconnaissance et de subversion Triton (un modèle réduit pour le transport de commandos). Les informations des experts ont été envoyées au ministère suédois de la Défense. Selon la chaîne Zvezda.
Le ministre suédois de la Défense Peter Hultqvist a immédiatement réuni d'urgence le Comité parlementaire de la défense. La Suède a fermé l'espace aérien au-dessus de l'archipel de Stockholm, prétextant la poursuite des recherches du sous-marin inconnu. Les navires civils devaient se trouver à un intervalle d'au moins 10 km des bâtiments de guerre impliqués dans l'opération de recherche, à laquelle des hélicoptères et des avions participaient également.
C'est dans ce contexte qu'a été publié le projet de budget suédois mentionnant la décision du gouvernement «de ne pas prolonger le plan d'activités conjointes avec la Russie réglementant la coopération entre les forces armées des deux pays». En clair: la coopération entre les militaires russes et suédois était suspendue. Le gouvernement suédois affirmait que les militaires russes «agissaient de manière de plus en plus insolente en met Baltique», où avaient eu lieu des «violations de l'intégrité territoriale des pays» de la région. A partir de là, le document exigeait un renforcement au plus vite de la capacité défensive du pays. Une année s'est écoulée et très discrètement, le chef des forces opérationnelles suédoises, le vice-amiral Anders Grenstad, a reconnu que le sous-marin soi-disant aperçu en 2014 dans les eaux de l'archipel de Stockholm en 2014 n'existait pas. C'est un navire technique qui avait été pris pour un sous-marin russe.
Les autorités soviétiques ont seulement constaté une erreur de navigation de 50 milles marins commise par l'équipage: le sous-marin, ayant fait surface dans le brouillard, a donc ignoré les lumières de ce qui était un phare suédois et les signaux des radars côtiers pour poursuivre sa propre route avant de s'échouer une heure et demie plus tard sur le littoral d'un autre pays. Les marins soviétiques étaient persuadés qu'ils étaient revenus à leur port d'attache de Baltiïsk. Comme il se doit pour les histoires d'espionnage, le navire a été découvert dans la matinée par un simple pêcheur et les militaires se sont alarmés seulement après le signal de ce citoyen vigilant.
Il est évident que, comme dans l'histoire de Mathias Rust, des têtes sont tombées des deux côtés de la mer Baltique. Mais les Suédois, n'étant pas membre de l'Otan, ont obtenu de Bruxelles des fonds pour renforcer leur défense. Il n'était pas logique de croire que tout ce qui s'était produit était une erreur des Russes. Après tout, le sous-marin ne s'est pas échoué quelque part, mais à proximité de la base navale la plus secrète, ce qui était déjà en soi une raison de paniquer. Qu'il s'agisse ou non d'une erreur de l'équipage, le sous-marin naviguait de facto à distance d'une attaque de torpille. Quoi qu'il en soit, l'histoire a été progressivement oubliée, restant tout de même une mèche pouvant à tout moment enflammer les relations bilatérales.
Mais que voulait-on faire exploser cette fois? Cette nouvelle fait probablement écho aux exercices stratégiques Zapad-2017 russo-biélorusses qui viennent de s'achever, pendant lesquels marine russe a organisé des manœuvres d'envergure en mer. Mais il y a aussi une version plus plausible: la date de la découverte des traces d'un sous-marin russe dans le port suédois coïncide avec le début du 8e Salon naval international 2017 à Saint-Pétersbourg. Dans son cadre a été présenté le projet des tout nouveaux sous-marins d'attaque, de reconnaissance et de subversion P-650. Selon la présentation, avec un déplacement d'eau de seulement 720 tonnes le bâtiment est prévu pour un débarquement discret de groupes spéciaux et de forces spéciales, le minage et même des frappes de missiles contre le littoral.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.