L'ONG Human Rights Watch (HRW) a récemment rendu public un rapport selon lequel l'armée syrienne aurait utilisé des armes chimiques à Khan Cheikhoun le 4 avril dernier, notamment une bombe de fabrication soviétique KhAB-250, ce qui n'a pas manqué de provoquer la réaction de Moscou.
«Concernant l'attaque chimique en Syrie, je tiens à souligner que lors des réunions de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), la délégation russe a clairement expliqué à de nombreuses reprises sa position sur cette question. Selon elle, il n'y a pas de preuves tangibles de l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien. Toutes les accusations à ce sujet sont sans fondement», a déclaré le vice-ministre russe de l'Industrie et du Commerce, Gueorgui Kalamanov.
La Commission a conclu que 20 de ces attaques avaient été perpétrées par les forces gouvernementales, essentiellement contre des civils. Les enquêteurs onusiens indiquent toutefois qu'ils ne possèdent aucun échantillon de ces bombes et qu'ils ne se sont pas rendus sur les lieux, Damas ne les autorisant pas à entrer en Syrie.
Les autorités syriennes ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles n'avaient jamais eu recours aux armes chimiques contre des civils ou des terroristes et que tout l'arsenal chimique avait déjà été évacué du pays sous le contrôle de l'OIAC.
Les réserves syriennes d'armes chimiques ont été évacuées du pays en janvier 2016. L'OIAC a annoncé que l'arsenal chimique syrien avait été détruit.