L'information provient d'une source haut placée proche du milieu diplomatique russe, et a été indirectement confirmée par Fayez al-Sarraj. Moscou s'inscrit ainsi dans le prolongement des efforts de médiation d'Abou Dabi et Paris. Selon le quotidien Izvestia.
Concernant la date prévue de son entretien avec le maréchal Haftar, Fayez al-Sarraj a expliqué qu'elle n'était pas encore convenue — mais il n'a pas nié la tenue même des négociations.
Une dualité du pouvoir perdure en Libye. A l'ouest, à Tripoli, se réunit le gouvernement d'entente nationale sous la direction de Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale. Alors qu'à l'est, à Tobrouk, se situe le parlement soutenu par l'armée commandée par Khalifa Haftar. L'organisme législatif doit approuver la composition du cabinet pour fixer sa légitimité. Mais les députés qui continuent d'accuser Tripoli de liens avec des islamistes ne l'ont toujours pas fait.
Contrairement à certains pays qui ont misé sur Fayez al-Sarraj et ignoraient souvent Khalifa Haftar, et inversement, la Russie a entretenu des contacts avec les deux belligérants. Cela permet aussi bien à Tripoli qu'à Tobrouk de ne pas voir la Russie comme une partie souhaitant autre-chose qu'un règlement du conflit libyen intérieur. Par conséquent, la rencontre à venir à Moscou offre de grandes chances de réussite.
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