Référendum au Kurdistan irakien: les premiers résultats publiés

© AFP 2024 Delil Souleimanle drapeau du parti kurde PYD
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Plus de 93% des participants au référendum au Kurdistan irakien ont voté pour l’indépendance de la région, comme l’attestent les données du décompte de 282.000 voix, soit 9% des votants, a communiqué à Sputnik la Haute commission indépendante sur le référendum et les élections au Kurdistan.

Les Kurdes d'Irak ont voté massivement lundi en faveur de leur indépendance, mais ce rêve qu'ils chérissent depuis un siècle risque de provoquer une escalade en raison du refus total du pouvoir central de voir le pays amputé de sa région nord.

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Le taux de participation s'est élevé à 72% des inscrits, a indiqué la commission électorale, et le résultat du scrutin, attendu mardi soir, ne fait aucun doute, la majorité des Kurdes étant acquise au «oui».

Cependant, le Président du Kurdistan, Massoud Barzani, a affirmé que le référendum ne serait pas aussitôt suivi d'une déclaration d'indépendance mais marquerait le début de «discussions sérieuses» avec Bagdad pour régler les contentieux.

Les 12.072 bureaux ont fermé à 16h00 GMT (19h00 locales) après la prolongation d'une heure de la consultation face à l'afflux des votants, selon les autorités kurdes. Plus de 3,3 millions de personnes sont venues voter, soit 72,16% des inscrits, selon la commission électorale.

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Dès le matin, des foules nombreuses s'étaient massées à l'entrée des bureaux de vote à Erbil, Souleimaniyeh et Dohouk, les trois provinces qui forment la région du Kurdistan, mais aussi dans des zones disputées avec Bagdad.

En présence des députés arabes et en l'absence de leurs camarades kurdes, le Parlement à Bagdad a appelé le même jour au déploiement de l'armée dans les zones que se disputent le pouvoir central et la région autonome du Kurdistan.

La Turquie et l'Irak ainsi que la Syrie, trois pays ayant des minorités kurdes, ont vivement dénoncé le référendum car ils craignent que cela ne fasse tache d'huile et que la carte de la région issue de la Première Guerre mondiale ne soit redessinée.

À New York, le chef de l'Onu Antonio Guterres s'est dit «préoccupé» par le risque de déstabilisation, appelant au «dialogue et à des compromis».

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