«La Corée du Nord aura bientôt un missile balistique intercontinental équipé d'une ogive nucléaire. Je ne peux pas dire que cela se produira dans 3 mois, 6 mois ou 18 mois. C'est seulement une question de temps», a indiqué le général.
Il a noté que Washington devait partir du fait que «la Corée du Nord avait déjà la possibilité de frapper la partie continentale des États-Unis et avait le désir d'utiliser de cette possibilité ».
«Selon mes estimations, établies sur des données du renseignement, les efforts de Kim Jong-pour développer les programmes nucléaires et balistiques de la Corée du Nord sont directement liés à sa conviction que cela est nécessaire pour la survie du régime. Mais cela ne signifie pas que ces efforts ne constituent pas une menace pour la Corée du Sud ou d'autres pays de la région», a-t-il ajouté.
Répondant à une question de l'un des sénateurs, M. Dunford a confirmé que le Pentagone «appuie actuellement les efforts diplomatiques et économiques » du Département d'Etat américain destinés à résoudre la crise nord-coréenne. Toutefois, le général a souligné que la Défense américaine n'excluait pas une résolution militaire du problème.
«Mais je tiens à préciser qu'il existe des options militaires pour le Président, si la campagne de pression économique et diplomatique échoue. Il est important que la Corée du Nord comprenne cela. Nous pensons également qu'il est important que la Chine, elle aussi, le comprenne. Je suis personnellement allé en Chine mi-août pour porter notre position à l'attention des autorités chinoises », a conclu le général.
Samedi, dans une démonstration de force, les États-Unis ont fait voler des bombardiers stratégiques près de la Corée du Nord, ajoutant une pression militaire à des tensions politiques qui ont duré toute la semaine, via des insultes et menaces. Cette décision a aggravé la tension entre les deux pays, qui s'étaient échangés déjà toute la semaine des insultes et des menaces.
Ainsi, la semaine dernière, Donald Trump avait menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord si cette dernière attaquait les États-Unis ou leurs alliés, et la joute verbale n'a pas cessé depuis entre lui et Kim Jong-Un. Vendredi, le président américain a qualifié son homologue de «fou», affirmant qu'il allait être mis à l'épreuve «comme jamais».
À la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a qualifié samedi d'insultes les propos tenus par le Président Donald Trump au sujet du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, avant de proférer de nouvelles menaces à l'endroit des États-Unis. Qualifiant le dirigeant américain de «gangster», de «personne dérangée» et de «roi menteur», le ministre nord-coréen a ajouté que Donald Trump «représentait l'une des plus grandes menaces pour la paix».