Indépendance kurde: Erdogan met en garde contre un risque de «guerre ethnique»

© AFP 2023 Turkish Presidential Press OfficeRecep Tayyip Erdogan
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Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde mardi contre un risque de «guerre ethnique et confessionnelle» si le Kurdistan irakien menait à terme son projet d'indépendance, auquel Ankara s'oppose fermement.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan n'a exclu mardi aucune option — économique ou militaire — en réplique au référendum de lundi sur l'indépendance du Kurdistan irakien.

«Si [le leader kurde irakien Massoud] Barzani et le gouvernement du Kurdistan ne reviennent pas très vite sur cette erreur, alors ils passeront à l'histoire en portant l'ignominie d'avoir poussé notre région dans une guerre ethnique et confessionnelle», a dit M. Erdogan lors d'un discours télévisé.

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Dans un discours au palais présidentiel, il a souligné que la Turquie n'hésiterait pas à utiliser tous les moyens à sa disposition si la voie vers la paix était entravée, ajoutant espérer que le gouvernement du Kurdistan autonome d'Irak «retrouvera la raison».

Le Président a accusé le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani de «trahison» et averti les Kurdes d'Irak qu'ils mourront de faim lorsque la Turquie décidera de retenir ses camions de marchandises de son côté de la frontière.

«La décision de ce référendum, qui a été prise sans consultations, est une trahison», a dit Erdogan, qui a de nouveau menacé de fermer le robinet au pétrole kurde qui s'écoule via la Turquie.

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Ces déclarations surviennent au lendemain d'un référendum d'indépendance qui s'est tenu dans la province autonome kurde du nord de l'Irak, en dépit des appels répétés de plusieurs pays à annuler ou repousser le scrutin.

La Turquie, où vivent quelque 15 millions de Kurdes, redoute que la création d'un État kurde à sa frontière ne fasse tache d'huile, alors qu'Ankara est confronté à une sanglante rébellion séparatiste dans le sud-est de son territoire.

La Turquie mène par ailleurs ostensiblement depuis une semaine des manœuvres militaires à la frontière, avec la participation de quelques unités de l'armée irakienne. De plus, Ankara, Bagdad et Téhéran, dont les relations sont complexes, ont multiplié les contacts ces derniers jours.

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