En Irak, différentes forces s'emploient depuis longtemps à exploiter dans leurs jeux politiques les régions majoritairement habitées par les Turkmènes. Cela se passe notamment à Kirkouk et dans d'autres territoires à population mixte, a rappelé Erşat Salihi à Sputnik.
«Le référendum concerne nos intérêts nationaux. Nous y sommes catégoriquement opposés, ce scrutin représentant une menace pour l'intégrité territoriale de notre État et la sécurité de notre pays, ainsi que pour celle de nos voisins. C'est justement la raison pour laquelle nous avons décidé de boycotter le référendum», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que le parlement irakien avait refusé de reconnaître la légitimité de cette consultation, celle-ci enfreignant la Constitution du pays.
«On ne doit guère admettre que le référendum et les processus ultérieurs sèment le chaos dans la région, ce qui n'est pas du tout à exclure, vu ces grosses réserves de pétrole qui s'y trouvent», a souligné l'homme politique.
Selon ce dernier, le référendum ne manquera pas de se répercuter de façon très négative sur la situation économique dans la région.
«Nous estimons par ailleurs que le référendum divisera Kurdes, Turkmènes et Arabes», a prévenu M.Salihi.
Lundi, le référendum sur l'indépendance du Kurdistan a commencé sur le territoire de l'autonomie kurde en Irak. Le gouvernement central du pays y est opposé, le qualifiant d'anticonstitutionnel. La Turquie et l'Iran s'y opposent également. Selon les États-Unis et plusieurs pays européens, ce référendum mine leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et sape la sécurité régionale.