Le Premier ministre turc, Binali Yıldırım, a une fois de plus exprimé l'hostilité d'Ankara vis-à-vis du référendum sur l'indépendance qui se tient ce lundi au Kurdistan irakien. Dans ce contexte et en représailles au vote, l'homme politique n'a pas exclu la possibilité de couper l'acheminement du pétrole depuis le Kurdistan irakien vers le territoire kurde.
«La sécurité nationale est en jeu et les pertes économiques, qui sont évaluées entre 300 et 500 millions de dollars, ne sont pas de nature à ce que la Turquie néglige sa sécurité nationale», a-t-il déclaré Binali Yıldırım sur la chaîne NTV, à l'évocation de cette éventualité.
«Cette semaine, des mesures seront prises. Les entrées et sorties (à la frontière) seront fermées», a de son côté déclaré M. Erdogan lors d'un colloque à Istanbul, ajoutant que l'exportation du pétrole du Kurdistan irakien cessera une fois que la Turquie aura «fermé les vannes».
L'opposition de la Turquie à l'indépendance du Kurdistan irakien est susceptible de compromettre la viabilité d'un éventuel État kurde, notamment parce que le Kurdistan irakien tire ses principales recettes de l'exportation du pétrole, qui se fait via un oléoduc débouchant dans le port turc de Ceyhan.