Il parle du statut particulier des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, ainsi que de la nécessité d'adopter une nouvelle loi ukrainienne sur l'autonomie locale, écrit lundi 25 septembre le quotidien Izvestia.
- Monsieur Gryzlov, cela fait plus de 18 mois que vous êtes à la tête de la délégation russe aux négociations de Minsk. Est-ce que la situation change dans le Donbass?
- Il y a trois ans, le parlement ukrainien a adopté la loi 5081 sur l'ordre particulier de l'autonomie locale dans certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk. Quel est son rapport avec le «statut particulier»?
— C'est directement lié. Mais cette loi expire mi-octobre. Et c'est très inquiétant. Autrement dit, il faut aujourd'hui une nouvelle loi qui règle réellement les problèmes politiques. J'espère que le parlement aura le temps de l'adopter avant l'expiration de la loi actuelle.
- Pourquoi le Donbass a-t-il besoin d'un statut particulier?
L'Ukraine a créé plusieurs obstacles à l'entrée de citoyens russes dans le pays. Le parlement ukrainien a récemment signé une loi sur l'éducation qui prive les jeunes citoyens du pays du droit de recevoir une éducation dans leur langue natale, différente de l'ukrainien. On nomme des avenues Choukhevitch, des rues Bandera… Comment doivent réagir les habitants du Donbass? Au centre de l'Europe est apparu un État qui nie le bilan de la Seconde Guerre mondiale: on peut comprendre ceux qui refusent de vivre selon les règles d'un tel État.
- L'un des points des Accords de Minsk impliquait le rétablissement à part entière des liens socioéconomiques entre certaines régions du Donbass et l'Ukraine.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.