Ce dernier est convaincu que l'idée de lancer une opération de maintien de la paix dans les républiques autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) est évidemment «constructive» et pourrait «stopper l'effusion de sang», mais sous la forme proposée par le dirigeant ukrainien elle ne serait «qu'une continuité de la guerre», écrit jeudi le quotidien Izvestia.
«L'envoi de casques bleus sur la ligne de démarcation diminuerait, voire réduirait au minimum les bombardements et les victimes. De plus, cela mettrait en lumière qui est le vrai coupable», a déclaré Nikolaï Azarov.
Mais la cessation des opérations militaires «ne serait pas avantageuse pour l'équipe de Piotr Porochenko, qui poursuit un objectif complètement différent», estime l'ex-premier ministre. C'est pourquoi Kiev a rejeté l'initiative de la Russie en proposant sa propre version d'une «opération de maintien de la paix».
«Porochenko a estimé — pour une raison qu'on ignore — que la population civile mourait essentiellement à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, et a suggéré d'envoyer les casques bleus dans cette zone précise. Or cela s'éloigne du règlement du problème. Sa principale idée consiste à faire échouer l'initiative de paix russe. Il compte continuer de bombarder le Donbass et souhaite un blocus total de la région, non seulement du côté de l'Ukraine mais également du côté de la Russie, ce qui est le rêve de tous les néonazis en Ukraine parce que cela permettrait de nettoyer et de détruire le Donbass», estime Nikolaï Azarov.
Quoi qu'il en soit, le thème de l'envoi de casques bleus dans le Donbass reste d'actualité. Mais les perspectives de réalisation d'un tel projet restent floues à cause de la position de Kiev. La question est de savoir dans quelle mesure les dirigeants occidentaux du Format Normandie pourront faire pression sur Piotr Porochenko pour qu'il accepte.
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