Pourquoi les politiciens occidentaux cultivent le mythe de l'«ingérence électorale russe»

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Le ministère allemand de l'Intérieur ne dispose pas d'informations indiquant que Moscou compterait influencer le résultat des élections législatives du 24 septembre en Allemagne même si «on ne peut pas complètement exclure l'éventualité d'une ingérence» selon le ministre Thomas de Maizière.

L'Allemagne est loin d'être le seul pays où les autorités parlent du risque d'une «influence» russe sur le processus démocratique. D'après les experts, les politiciens tentent ainsi de détourner l'attention de leurs erreurs et échecs. Selon le site de la chaîne RT.

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USA Today: ingérence de la droite US et non de «hackers russes» dans l'élection allemande
Plus tôt, plusieurs politiciens et responsables allemands avaient exprimé leurs craintes concernant une éventuelle ingérence russe dans les élections allemandes. Hans-Georg Maassen, directeur de l'Office fédéral de protection de la constitution, a jeté de l'huile sur le feu en déclarant que le renseignement russe aurait «déployé une activité intense en Allemagne et pourrait influencer la campagne électorale».

Le groupe d'experts informatiques allemands qui a enquêté sur le piratage du réseau informatique du Bundestag en 2015 a conclu que les données avaient été volées par le groupe de hackers Sofacy qui serait lié à Moscou, d'après l'Occident. Mais nombre d'experts ont contesté ces conclusions sur la présence d'une «trace russe».

Comme l'a noté le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, «le renseignement allemand n'a toujours pas apporté la moindre preuve de l'ingérence de Moscou dans les processus politiques en Allemagne».

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Arroseur arrosé: Hillary Clinton reconnaît son ingérence dans la politique russe
Ce sont les USA qui sont à l'origine de la pratique de rejeter la faute de tous les échecs politiques nationaux sur les «hackers russes». Après sa défaite à l'élection présidentielle américaine, Hillary Clinton s'est empressée d'accuser Moscou de son échec. L'ex-secrétaire d'État a même consacré son livre What Happened à sa défaite en réitérant les thèses de l'influence négative de Moscou sur le déroulement de la campagne électorale.

Hillary Clinton est convaincue qu'une grande partie de la responsabilité de sa défaite incombe à la Russie: les autorités russes seraient prétendument de mise avec Donald Trump et auraient volé les données des serveurs du parti démocrate.

D'après les experts, une partie de l'élite américaine utilise activement le thème de l'«ingérence russe» pour des manipulations politiques. Sachant que les sentiments de panique sont activement «exportés» en Europe.

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Enquête sur l’ingérence de Sputnik: «sommet intellectuel atteint par l’establishment US»
Le politologue Leonid Kroutakov explique que par le passé, c'était la menace soviétique qui servait de facteur d'intégration pour le monde occidental, et qu'aujourd'hui l'«agression russe» était le nouveau levier de consolidation.

En novembre 2016, Barack Obama a mis en garde la chancelière allemande Angela Merkel contre les éventuelles attaques de hackers russes contre les serveurs gouvernementaux de l'Allemagne, ainsi que d'autres pays européens. Au printemps 2017, lors d'un entretien avec le premier ministre italien Matteo Renzi, l'ex-président des USA a également évoqué le thème de l'ingérence russe.

D'après les experts, les accusations visant Moscou sont devenues un signe de bon ton dans le milieu politique occidental, et même les opposants au parti démocrate américain sont contraints de suivre cette mode.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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