Évoquant l'expiration du mandat du gouvernement d'entente nationale de Fayez el-Sarraj, le directeur adjoint de l'Institut des pronostics et du règlement politique, Alexandre Kouznetsov, a évalué les chances d'un compromis entre les deux forces opposées et d'une stabilisation politique en Libye.
«En ce qui concerne les perspectives d'un compromis politique en Libye […] elles semblent très vagues et incertaines. Aucune stabilisation à long terme ne s'annonce sur la scène politique, au moins dans l'immédiat», a-t-il déclaré intervenant lors de la table ronde «Libye: les perspectives du règlement et le rôle de la Russie dans ce processus» organisée par l'agence de presse Rossiya Segodnya.
Arrivé en Libye en février 2011, le soi-disant Printemps arabe s'est transformé en conflit civil armé et en une incessante effusion de sang qui a emporté des milliers de vies. Soutenus par l'aviation et la marine de l'Otan, les insurgés ont réussi à renverser Mouammar Kadhafi qui a dirigé le pays pendant quatre décennies, anéantissant pratiquement un État prospère et centralisé.
Depuis 2011, le pays est déchiré par les rivalités entre ses milices mais aussi entre ses dizaines de tribus, composantes essentielles de la société.