«Je suis contre une telle menace [de Trump, ndlr]. Je dois aussi parler pour moi-même et au nom du gouvernement fédéral: nous considérons toute décision militaire comme inacceptable et jouons le jeu des efforts diplomatiques», a déclaré Angela Merkel.
La chancelière allemande a en outre rajouté qu'elle en avait parlé à Donald Trump par téléphone avant son intervention à l'Onu.
Angela Merkel a d'ailleurs fait remarquer qu'elle considérait les sanctions imposées à la Corée du Nord comme une bonne réponse et a aussi confirmé la volonté de Berlin de contribuer au règlement de la crise nord-coréen.
«Même si du point de vue de la distance, le conflit est très loin de l'Allemagne, il nous regarde également. C'est pourquoi moi et le ministre des Affaires étrangères, nous sommes prêts à en assumer la responsabilité», a rajouté Mme Merkel.
Auparavant, depuis la tribune de l'Onu, le Président américain Donald Trump avait promis d'«anéantir» la Corée du Nord en cas de menace pour les États-Unis, insistant sur le fait que Washington était «prêt, veut et peut le faire», mais espère que ceci ne s'avérera pas nécessaire.
La Corée du Nord a confirmé avoir effectué vendredi dernier un tir d'essai d'un missile balistique Hwasong-12. L'engin, qui a survolé le Japon, a atteint une altitude de 800 kilomètres, a parcouru 3.700 kilomètres et est tombé à 2.000 kilomètres de l'île japonaise de Hokkaido. Le tir s'est déroulé sous le contrôle de Kim Jong-un en personne, d'après l'agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Pyongyang a ainsi «testé les performances d'un missile balistique stratégique à longue et moyenne portée», a noté le dirigeant nord-coréen.
Ce tir est intervenu trois jours après que le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé de nouvelles sanctions contre Pyongyang pour son sixième essai nucléaire.