La France et la Turquie étudient la possibilité d'une riposte commune face au référendum kurde en Irak, affirmait hier Haberturk, précisant que la question serait évoquée par les deux chefs d'État cette semaine à l'Assemblée générale des Nations unies. En attendant la réponse de M. Macron à son homologue turc, des experts assurent que la réaction de la France sur le vote kurde ne réservera pas de surprises et que le pays s'alignera sur la communauté internationale hostile, dans sa majorité, au référendum.
« Les pressions viendront des États-Unis qui vont essayer de mettre en échec ce projet, et des puissances de la région irakienne qui n'ont aucun intérêt à ce que les Kurdes irakiens obtiennent leur indépendance», poursuit-elle.
Les États-Unis ont prié la semaine dernière l'administration du Kurdistan irakien autonome de renoncer au référendum prévu le 25 septembre, qui risque selon eux de nuire à la lutte contre Daech. Dans un communiqué diffusé par la Maison-Blanche, Washington a appelé le Kurdistan à «entamer un dialogue sérieux et durable avec Bagdad» et s'est dit prêt à le «faciliter».
Hier, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a lui aussi estimé que le projet de référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien était inopportun et a appelé à des pourparlers entre Bagdad et Erbil.
Et d'ajouter: «Depuis 1991, on est quasiment indépendants et on n'avait pas de problèmes avec la Turquie, l'Iran et la Syrie».