Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan étudieront la possibilité d'une riposte commune face au référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, relate lundi le journal Haberturk, citant de hauts responsables du ministère turc des Affaires étrangères.
Les démarches concrètes à suivre en cas de victoire du «oui» au référendum kurde seront formulées par la Turquie le 22 septembre, lors d'une réunion du Conseil de la défense nationale. En attendant, le chef d'État turc compte proposer à Paris de s'unir pour appeler Erbil (capitale du Kurdistan irakien) à renoncer au vote prévu le 25 septembre. En cas de succès, Ankara et Paris se poseraient en médiateurs entre Bagdad et les Kurdes afin d'assurer le respect des droits constitutionnels de ces derniers, régler les problèmes des régions contestées et rédiger une feuille de route qui constituera la deuxième étape du plan turc.
Au cas où Erbil maintiendrait tout de même le référendum, la Turquie propose à Paris d'introduire un paquet de sanctions contre le Kurdistan irakien, soit la troisième étape du projet. Dans ce cas, estime Ankara, les mesures adoptées par la Turquie et la France à l'encontre d'Erbil doivent être similaires, voire identiques.
Malgré les appels à renoncer, le dirigeant du Kurdistan autonome irakien Massoud Barzani a fait savoir vendredi dernier que le référendum était aurait bel et bien lieu à la date prévue.