Le New York Times tire (à nouveau) la sonnette d'alarme: le Kremlin a créé une arme «parfaite», «impossible désormais de l'arrêter». Cet engin sophistiqué est un être bicéphale et vous est certainement connu, car il s'agit de l'agence Sputnik et de la chaîne RT.
Le Brexit, l'élection de Donald Trump, la présidentielle française… Le journal n'oublie pas non plus l'histoire de la petite Liza qui affirmait avoir été violée par des migrants en Allemagne, avant de faire machine arrière et d'avouer qu'elle était en fait partie avec des inconnus de son propre gré.
Seul hic, le doute hante le texte du journal américain, les mots «présumé» et le conditionnel traversant chacune des accusations lancées à l'encontre des médias russes.
Évoquant le «délit» que RT a commis en s'adressant à Nigel Farage, l'homme politique qui est à l'origine de la création du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le NYT écrit: «Par la suite, un comité du Parlement britannique a publié un rapport concernant une présumée ingérence de gouvernements étrangers sur les résultats du référendum».
Sauf que l'histoire de M. Macron ne s'inscrit pas dans cette série, car c'est bien lui qui a emporté le scrutin. Après le Brexit et l'élection de Donald Trump, la puissante arme de Moscou a-t-elle raté sa cible ou la Main du Kremlin aurait-elle tremblé face à l'ardeur du candidat d'En Marche?
«La Russie est parvenue à construire l'opération de propagande la plus efficace du XXI siècle, dont le succès dépend directement du climat politique fébrile qui règne dans plusieurs pays occidentaux», conclut le média, se gardant pourtant d'aller jusqu'à analyser les facteurs qui ont permis à cette ambiance «fébrile» de s'installer.
«Il est encore plus difficile de combattre RT et Sputnik que les mystérieux hackers russes», s'alarme donc le journal. Mais si l'arme de la «propagande russe» est si performante, que la presse américaine nous explique comment la Main du Kremlin force les gens à travers le monde à lire nos articles.