Ainsi, l'intelligence artificielle privée de conscience représente le plus grand danger pour les habitants de la Terre, d'après le scientifique.
«Quand je parle de conscience, j'ai en vue une expérience subjective: il se sent comme une sorte de moi», a expliqué le scientifique.
D'après lui, l'étude de l'intelligence artificielle ignore souvent le problème de la conscience, notamment, de la différence entre les systèmes du traitement conscient et inconscient de l'information, propres respectivement à la nature animée et inanimée.
«Si nous élevons les enfants pour qu'ils poursuivent les rêves que nous n'avons pas su transformer en réalité, nous pouvons être fiers d'eux, même si nous n'existons plus. Mais si, au lieu de ça, nous élevons un nouvel Adolf Hitler, qui détruira tout ce qui est important pour nous, cela ne nous rendra pas enthousiastes».
En outre, Max Tegmark ne soutient pas «le chauvinisme du carbone» et croit que la vie peut se développer, notamment, sur la base du silicium. L'expert estime que l'intelligence et la conscience peuvent être décrites par des équations.
Le physicien partage le point de vue de Freeman Dayson, également spécialiste de physique théorique, qui conçoit que dans le futur l'homme pourra sérieusement influencer l'Univers. Il n'est par ailleurs pas d'accord avec la position du lauréat du Prix Nobel de physique 1979, l'Américain Steven Weinberg, grand spécialiste de la théorie quantique des champs, d'après qui «plus nous comprenons l'Univers, plus il nous paraît vide de sens». Max Tegmark appelle à réfléchir sur le futur de l'humanité lié à l'intelligence artificielle.