Selon lui, l'arme nucléaire n'est pas une panacée pour l'Ukraine.
«Le Président ukrainien pense sans doute qu' il pourra impunément agiter la matraque nucléaire sans que personne ne puisse la lui reprendre», a fait remarquer Rouslan Balbek, en soulignant que Piotr Porochenko se trompait.
Dans le cadre de la réunion Stratégie européenne de Yalta, le Président ukrainien a affirmé vendredi que le Mémorandum de Budapest signé par l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni restait lettre morte.
«Vous ne pouvez pas oublier que les signatures au bas du Mémorandum de Budapest donnent moins de sécurité qu'un seule charge nucléaire», a-t-il noté.
Le mémorandum de Budapest a été signé en décembre 1994. En vertu de cet accord, l'Ukraine renonçait à son arsenal nucléaire en échange de garanties pour sa sécurité, son indépendance et son intégrité territoriale de la part de la Russie, des États-Unis et de la Grande-Bretagne. La même année, Kiev a accepté de se défaire de l'énorme stock d'armes nucléaires dont il avait hérité à la dislocation de l'URSS et d'adhérer au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. 1.900 têtes nucléaires détenues par l'Ukraine avaient alors été envoyées en Russie pour y être démantelées.