Ce texte établissait le statut non nucléaire de l'Ukraine et la révision de ses termes pourrait sérieusement saper le régime mondial de non-prolifération nucléaire, voire déstabiliser la région. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine, en visite à Washington, a appelé les USA à soutenir Kiev pour relancer les négociations à ce sujet entre les pays signataires. L'Assemblée fédérale russe a déclaré que la Russie n'accepterait la révision du mémorandum à aucune condition. L'ex-premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov a qualifié la déclaration de Pavel Klimkine « d'absurde », en ajoutant que ni Moscou ni Washington n'accepteraient de changer le statut non nucléaire de l'Ukraine.
Kiev a accusé Moscou d'enfreindre le mémorandum de Budapest en 2014, après la réunification de la Crimée avec la Russie suite à un référendum. Aujourd'hui, en soulevant à nouveau le thème du mémorandum, les politiciens comptent sur le soutien de l'Occident qui ne reconnaît pas la Crimée russe. Toutefois, Washington et Londres essaient de ne pas réagir aux menaces de l'Ukraine de revoir son statut non nucléaire. L'Occident n'a pas l'intention de mettre en péril le régime mondial de non-prolifération.
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