Une réplique de la Chambre d’ambre originelle, celle offerte par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier au tsar et futur empereur russe Pierre Ier en 1716, est la pièce maîtresse d’une exposition inédite qui se tiendra les 16 et 17 septembre à l'Hôtel d'Estrées, la résidence de l’ambassadeur de Russie à Paris dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
«Beaucoup de touristes qui vont à Saint-Pétersbourg, à Tsarskoïe Selo, peuvent voir dans le palais la fameuse Chambre d’ambre qui est une reconstitution de ce cabinet, mais dans un espace plus large […]. C’est un dérivé du cabinet d’origine. L’intérêt, là, est qu’on peut voir le cabinet d’origine, tel que Pierre le Grand l’a vu à Berlin en 1713», a indiqué à Sputnik Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, commentant l’ouverture de l’exposition intitulée «Cadeaux diplomatiques de Pierre le Grand jusqu’à nos jours».
La première partie de l’exposition est consacrée à la reconstitution de la Chambre d’ambre par les artistes et restaurateurs des ateliers d’ambre de Tsarskoïe Selo, une banlieue de Saint-Pétersbourg.
La Chambre d'ambre, un ensemble de panneaux d'ambre sculptée qui ornait autrefois les murs d'une chambre du Palais Catherine de Tsarskoïe Selo, a été volée par les nazis en 1941 et a disparu deux ans et demi plus tard. Depuis 70 ans, les chasseurs de trésors les plus zélés refusent de baisser les bras et ne désespèrent pas de la retrouver. Une reproduction de la Chambre a été inaugurée en 2003 après presque 30 années de travaux au Palais Catherine de Tsarkoïe Selo.
La seconde partie de l’exposition parisienne porte sur les cadeaux diplomatiques préparés pour les visites officielles et les rencontres au sommet. On peut y voir une série de 14 albums destinés à être offerts aux chefs d’État étrangers. On y voit des livres ornés de pierres précieuses, d’or, de mosaïques et d’émaux, ainsi que des copies d’anciens manuscrits rares.