La présence des noms de sportifs russes dans le rapport de Richard McLaren, chef de la commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA/WADA) ne prouve pas qu’ils ont violé les règles antidopage, a déclaré mercredi l’AMA.
«Il manque des preuves attestant que ces sportifs ont utilisé des substances interdites. L’AMA a pris la décision [de clore l’enquête, ndlr] après avoir étudié les dossiers de chaque sportif. Le fait que le rapport de Richard McLaren mentionne les noms de ces sportifs n’est pas suffisant pour affirmer que ces athlètes ont été dopés», a indiqué le service de presse de l’AMA.
L’agence a poursuivi son enquête concernant un seul sportif russe dont le nom n’a pas été divulgué.
Le journal The New York Times a annoncé mercredi que l'AMA avait clos l'enquête concernant 95 des 96 sportifs russes impliqués dans un scandale de dopage suite à la publication d’un rapport du juriste canadien Richard McLaren.
Richard McLaren, président de la commission spécialisée de l'AMA, a affirmé en novembre 2015 que la Russie avait mis en place un système de dopage institutionnalisé. Depuis le début du scandale, Moscou a démenti à plusieurs reprises toute existence d'un tel système, insistant sur la responsabilité individuelle des sportifs dopés ou de responsables ayant poussé au dopage. Toutefois, l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a interdit aux athlètes russes de participer à des compétitions internationales, y compris aux Jeux olympiques de Rio 2016. Le Comité international paralympique (CIP), à son tour, a interdit à tous les paralympiens russes de prendre part aux Jeux paralympiques de Rio 2016 et aux Jeux paralympiques d'hiver 2018 qui se tiendront à Pyeongchang, en Corée du Sud.
Richard McLaren a récemment retiré ses accusations contre la Russie concernant l'existence d'un système étatique de soutien au dopage dans le sport.