Selon le journaliste, l'entretien s'est focalisé sur «la structure interne, les processus éditoriaux et le financement».
«Ils voulaient savoir d'où provenaient mes ordres et si je les recevais de Moscou», a affirmé Feinberg. «Ils étaient intéressés par avoir des exemples de comment il m'est arrivé de couvrir certains sujets.»
En outre, le FBI a eu accès à la correspondance de Sputnik grâce à Feinberg et à un autre employé du bureau de l'agence à Washington, John Fionda.
Sputnik a envoyé samedi une demande officielle au bureau de la sécurité intérieure du département américain de la Justice exigeant de «confirmer ou infirmer le fait qu'une enquête avait été initiée à l'encontre de Sputnik», a déclaré Mindia Gavasheli, rédacteur en chef de Sputnik USA. Aucune réponse n'a suivi dans les deux jours.
«Nous sommes journalistes et ce sont essentiellement des Américains qui travaillent pour nous. Nous croyons que toute allégation selon laquelle nous nous occupons de quelque chose sauf de journalisme, n'est que mensonges et falsifications absolus», a souligné M.Gavasheli, qui s'est dit, dans la lettre, prêt à répondre à toutes les questions du FBI s'il y en avait.
Auparavant, une proposition de loi avait été déposée à la Chambre des représentants des États-Unis afin de modifier les exigences de l'État quant à l'enregistrement des agents étrangers conformément à la loi Foreign Agents Registration Act (FARA). La proposition suggère d'octroyer des pouvoirs supplémentaires au département de la Justice, dont fait partie le FBI, l'autorisant ainsi à traduire en justice les organisations qui essayent d'influer «illégalement» sur les processus politiques aux États-Unis.