La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré qu'Angela Merkel avait réussi à «résoudre le dilemme le plus complexe entourant la Crimée en mentionnant la péninsule à la lumière de la réunification allemande».
«Est-ce que quelqu'un aurait pu imaginer il y a quelques années que le Chancelier allemand résoudrait le dilemme le plus complexe au sujet de la Crimée en le mentionnant dans le contexte de la réunification de l'Allemagne? Quand en 2015, Sergueï Lavrov, se référant au référendum criméen lors de la conférence de Munich, a rappelé que "la réunification de l'Allemagne avait eu lieu sans référendum, et que nous l'avons soutenue activement", le public était indigné (…). Et maintenant la mention de l'histoire de la Crimée et de la réunification allemande, bien que faite maladroitement, représente le point de vue des autorités allemandes», a écrit Maria Zakharova sur Facebook.
La représentante du ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la déclaration de Mme Merkel représentait un «argument béton» supplémentaire, qui témoignait clairement de la justice historique des événements:
«Je me dis: que serait-il arrivé si à l'époque, la situation avec la RDA avait été traitée sous le slogan "L'Allemagne est divisée, rien ne peut être changé".»
La Crimée est redevenue russe après la tenue du référendum du 16 mars 2014 au cours duquel plus de 96 % des habitants de la péninsule se sont prononcés pour la réunification avec la Russie.
Cette consultation populaire a été organisée après le coup d'État de février 2014 en Ukraine, quand des politiques solidaires de forces nationalistes, y compris russophobes, sont arrivés au pouvoir à Kiev.