Il a exprimé cette initiative lors d'un entretien avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en marge du sommet de l'OCI pour la science et les technologies organisée hier à Astana.
Dacca fait monter la pression
Le président a souligné qu'un pays aussi «densément peuplé» que le Bangladesh pouvait difficilement accueillir un grand nombre de réfugiés, en appelant la Birmanie à reprendre ses Rohingya.
Le Bangladesh, où, selon les estimations de l'Onu, depuis fin août ont fui près de 270.000 habitants de l'État d'Arakan, essentiellement des Rohingya, durcit dernièrement la critique et la pression internationale sur les autorités du pays voisin. Ainsi, la première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina avait également appelé plus tôt la Birmanie à reprendre les Rohingya.
«Seul Naypyidaw peut régler cette crise. Nous menons des négociations bilatérales avec la Birmanie sur le problème des Rohingya. Nous ne ferons pas la guerre parce que cela n'a jamais réglé les problèmes», a cité les propos du ministre la presse du Bangladesh.
Il a ajouté que «désormais, confrontée à la pression, la Birmanie a accepté de rapatrier des Rohingya ayant des documents d'identité nationaux». Cependant, l'une des racines du problème du statut des Rohingya est que les autorités birmanes ne les reconnaissent pas en tant que citoyens du pays.
Le commerce sera maintenu
Mahmood Ali a rappelé que le Bangladesh et la Birmanie avaient déjà conclus de tels accords auparavant. Ainsi, en 1992 la Birmanie avait accepté de rapatrier presque 237.000 réfugiés Rohingya du Bangladesh. Actuellement, selon le ministre, 700.000 réfugiés Rohingya de l'État d'Arakan se trouvent au Bangladesh, dont 270.000-300.000 arrivés au cours des deux dernières semaines.
Depuis fin août, les militaires et les forces de sécurité mènent dans l'État d'Arakan en Birmanie une opération contre les combattants islamiques des Rohingya qui y vivent, des Bengalis ethniques, qui sont considérés en Birmanie comme des migrants illégaux. L'opération a commencé après l'attaque coordonnée des combattants Rohingya lancée le 25 août contre plusieurs postes de police et casernes militaires. Plus de 400 personnes ont été tuées, près de 270.000 personnes ont fui au Bangladesh voisin.