«Leur projet était la confection d'une bombe pour commettre un attentat», a affirmé le magistrat, ajoutant qu’«aucun projet n'était établi à ce stade même si l'un d'entre eux a admis qu'ils avaient pensé à s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle».
Et d'ajouter que l'un des deux suspects était fiché S et était en relation directe avec Rachid Kassim, propagandiste de Daech qui aurait été éliminé dans des frappes de la coalition en Irak et en Syrie.
Selon une première estimation, les substances découvertes dans l'appartement de Villejuif auraient pu permettre de fabriquer entre 3 et 4 kilogrammes de TATP, a en outre indiqué M.Molins. Les enquêteurs ont en outre saisi des éléments nécessaires à la préparation d'une chaîne pyrotechnique — un réveil bricolé avec des fils, des prises électriques, des seringues en plastique, des têtes d'allumettes, etc.
Sur l'une des clés USB retrouvées dans l'appartement figuraient des vidéos tournées sur sa terrasse «comportant des séquences mettant en scène des essais d'explosion», a indiqué François Molins, cité par l'agence.
De l'explosif TATP, surnommé la « Mère de Satan » et utilisé dans de nombreux attentats, a été découvert le mercredi 6 septembre dans un appartement non occupé de Villejuif, dans le Val-de-Marne, au cours d'une perquisition. Par la suite, la police a interpellé deux hommes, dont le propriétaire du logement.
Ce laboratoire d'explosifs artisanal a un rapport avec «le théâtre irako-syrien», a estimé le 7 septembre le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb.