Les intérêts personnels du milliardaire George Soros, la découverte de nouveaux gisements en Arakan ou encore l'intention de certaines forces de souffler sur les braises de l'extrémisme musulman en Birmanie expliquent, entre autres, l'escalade des violences dans ce pays, affirment plusieurs experts interrogés par RT.
«Premièrement, c'est un jeu contre la Chine, parce que ce pays a largement investi en Arakan. Deuxièmement, cela vise à attiser l'extrémisme musulman en Asie du sud. Troisièmement, c'est une tentative pour instiller un désaccord au sein de l'ASEAN [entre la Birmanie, d'une part, et l'Indonésie et la Malaisie, de l'autre, ndlr]», a-t-il souligné.
M.Mosyakov a précisé que les violences qui durent déjà depuis un siècle sont instrumentalisées par des acteurs externes pour saper la stabilité économique de l'Asie du sud.
«Il y a un énorme champ de gaz qui porte le nom de Than Shwe, un général qui a longtemps gouverné la Birmanie. En outre, la zone côtière d'Arakan renferme sans doute des hydrocarbures», a-il-dit.
Selon un autre expert, Dmitry Egorchenkov, directeur adjoint de l'Institut des études stratégiques et des pronostics auprès de l'Université russe de l'Amitié des peuples, le conflit pourrait être provoqué par les États-Unis.
L'instabilité en Birmanie serait en mesure d'affecter les projets énergétiques de la Chine et de créer une zone d'instabilité aux portes de ce pays. Tenant compte des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, un autre voisin de la Chine, Pékin pourrait bientôt se trouver pris entre deux feux.
«Quand George Soros, par exemple, arrive dans un pays… il cherche à évaluer le degré des confrontations religieuses, ethniques ou sociales et détermine la méthode pour appliquer au mieux l'option ou les options qui permettent de "souffler sur les braises"», a précisé M.Egorchenkov.
Les tensions en Birmanie se sont de nouveau envenimées le 25 août, faisant au moins 400 morts et poussant 73.000 personnes, principalement des Rohingyas, à se réfugier au Bangladesh, a fait savoir la presse. Dans le même temps, des milliers de bouddhistes et d'hindous ont fui vers les grandes villes de la région.