Les sanctions décrétées contre la Russie ne pourront être complètement levées qu'après une application intégrale des accords de Minsk, mais la proposition de la Russie sur l'introduction de forces de maintien de la paix dans le Donbass représente un pas dans cette direction, a déclaré lors d'une conférence de presse Ulrike Demmer, l'adjointe au porte-parole du gouvernement allemand.
«Je veux être claire: les sanctions ne seront entièrement levées qu'après une réalisation intégrale des accords de Minsk», a-t-elle souligné.
«La nouvelle proposition du Président russe [sur le déploiement de forces de maintien de la paix dans le Donbass, ndlr] présente une démarche, il faut des détails et nous sommes prêts à l'examiner. Mais en ce qui concerne la levée des sanctions, nous ne pourrons en parler qu'en cas d'autres nombreuses démarches», a-t-elle ajouté.
Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, a lui aussi souscrit mardi à l'idée du Président russe sur le déploiement de forces de maintien de la paix en Ukraine.
«Vladimir Poutine a proposé ce que nous deux [Sigmar Gabriel et la chancelière allemande Angela Merkel, ndlr] avions exigé de lui depuis des semaines et des mois et ce qu'il avait précédemment rejeté: une mission de paix dans l'Est de l'Ukraine pour contrôler le cessez-le-feu. Si cette chance se présente, il faut la saisir. Il nous faut davantage de politique de détente, c'est notre objectif», a souligné Sigmar Gabriel en prenant la parole à la dernière réunion du Bundestag.
Le Président russe Vladimir Poutine avait précédemment déclaré qu'il soutenait l'idée de dépêcher en Ukraine des forces de maintien de la paix pouvant assurer la sécurité de la mission de l'OSCE dans la région. Il a également noté que cette décision devrait être prise par le Conseil de sécurité de l'Onu. Toutefois, a-t-il fait remarquer, ces forces devront être uniquement chargées d'assurer la sécurité des observateurs de l'OSCE et déployées sur la ligne de démarcation et nulle part ailleurs. Vladimir Poutine a ajouté que la décision appropriée ne devait être prise qu'avec l'établissement d'un contact direct avec les représentants de la République populaire de Donetsk (RPD) et de la République populaire de Lougansk (RPL). Il a précisé qu'il demanderait à son ministère des Affaires étrangères de déposer une résolution en ce sens à l'Onu.