Alors que les nouvelles sanctions de Washington à l'encontre de Téhéran ont fait monter le ton entre les deux pays, en réponse à l'«aventurisme» des Américains les autorités iraniennes ont décidé d'allouer 520 millions de dollars (440 millions d'euros) à leur le programme balistique.
Ainsi, cela fait déjà plus de trois décennies que le programme de missiles iranien se développe rapidement sur la base d'une coopération avec la Corée du Nord et la Chine. Si ces dernières années, l'Iran a acheté, modernisé et développé de nombreuses versions de missiles à courte portée, le pays cherche toutefois à disposer de missiles balistiques, selon l'expert.
«Cependant, l'accent a été mis sur la création de missiles balistiques capables de frapper des cibles à de grandes distances», souligne Vladimir Sajine.
D'après le politologue, Téhéran pourrait également mettre au point des fusées à propergol liquide à plusieurs étages et pourrait également adapter des lanceurs pour placer des satellites en orbite à des fins militaires.
L'expert évoque notamment une tendance observée dans le domaine militaire, qui consiste à passer de la production de roquettes à propergol liquide aux engins à combustibles solides, ce qui augmente considérablement leur état de préparation au combat.
Vladimir Sajine parle en outre du succès que les Iraniens ont obtenu dans le domaine de construction de missiles «mobiles et parfaitement adaptés aux actions dans diverses régions du pays».
«Les capacités en missiles de l'Iran représentent une sérieuse menace pour ses adversaires potentiels et ses opposants».
Vu l'importance du programme de missile pour l'Iran, le politologue souligne qu'il est inefficace, voire contre-productif, d'essayer d'exercer une pression sur le pays en la matière.
«Il vaut mieux chercher à soigner les causes», conclut-il.