La visite à l'Élysée de Julio Borges et de Freddy Guevara, principaux opposants du Président vénézuélien Nicolas Maduro, témoigne de l'intention d'Emmanuel Macron de s'immiscer dans les affaires internes de cet État, a indiqué à Sputnik Christophe Ventura, chercheur à l'IRIS et spécialiste de l'Amérique latine.
«Je crois que c'est pour consolider cette nouvelle ligne de la diplomatie française […]. La venue de Monsieur Borges entre dans une sorte de renforcement, de confirmation du parti français pris dans le dossier vénézuélien.»
«C'est une ligne qu'elle a tenue et que désormais elle ne tient plus, puisque dorénavant elle adopte le lexique, la grille de lecture de l'opposition vénézuélienne, car elle considère le Venezuela comme une dictature.»
En se prononçant sur le travail du parlement vénézuélien, l'interlocuteur de Sputnik a précisé qu'il a fonctionné pour prendre des décisions visant au changement de «régime», en empêchant la réalisation de certaines décisions économiques que le gouvernement devait prendre. D'après lui, «il a surtout travaillé là-dessus».
«Jusqu'à présent, on ne peut pas dire que le parlement ait travaillé sur des sujets concernant le règlement des problèmes quotidiens des Vénézuéliens.»
Selon un communiqué relayé par l'Élysée, le Président français a notamment déclaré «qu'en l'absence de signal positif de la part du gouvernement à cet égard, la France était disposée à engager une réflexion européenne en vue de l'adoption de mesures visant les responsables de cette situation».