Vladimir Loukine, président du Comité paralympique russe, a espéré que la commission exécutive du Comité international paralympique (CIP) adopterait une décision favorable en vue de rétablissement du statut de membre du comité russe.
Le bilan préliminaire des investigations sera présenté au début de la semaine prochaine dans le cadre de la cession du CIO au Pérou. Ces informations pourraient influer sur la décision du Comité en ce qui concerne la participation de la sélection russe aux Jeux olympiques de 2018 à Pyeongchang. Vitali Smirnov, chef de la Commission publique indépendante antidopage, a indiqué aux journalistes ce que les sportifs russes devraient attendre de la rencontre des fonctionnaires olympiques.
«A ce que je sache, l'agenda de la rencontre ne comprend pas de questions relatives à la lutte antidopage, mais seulement des informations provisoires sur le travail des commissions d'Oswald et de Schmid. Ce sujet ne sera pas débattu lors de cette session du CIO, car le travail des commissions ne s'aboutira pas d'ici là. Le bilan de ce dernier sera annoncé plus tard. Il sera transmis à la commission exécutive du CIO qui prendra et fixera une décision en ce sens. Son verdict pourrait cependant être établi par écrit. Je doute qu'on organise une session extraordinaire sur ce sujet. Autrement dit, il devrait être débattu au cours de la session qui précèdera les Jeux olympiques d'hiver», a-t-il souligné.
A titre d'exemple, il a évoqué la situation de 1994, où la sélection russe a obtenu le droit de participer aux Jeux olympiques en tant que pays indépendant. Il s'agissait pourtant à l'époque de la formation d'un nouvel État et pas d'un scandale de dopage… «Avant les Jeux de Lillehammer, le CIO a confirmé de manière non-officielle que notre sélection pourrait y prendre part sous le drapeau russe. Nous nous sommes rendus en Norvège et les sportifs se sont installés sans de fait avoir aucun droit de participer aux compétitions. Tout a été établi deux jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux, à l'issue d'une session du CIO. Cette dernière a adopté la décision en ce sens et nous a offert le mandat nécessaire. Il s'agit d'une pratique tout à fait ordinaire», a-t-il expliqué.
Ce n'est pas pour la première fois qu'on entend des pronostics positifs de sa part. Il a déjà évoqué par le passe des idées similaires. Qui plus est, Richard McLaren a lui-même reconnu lors de la réunion annuelle de l'AMA en mars dernier qu'il avait changé les termes utilisés dans son rapport. Le juriste canadien ne parle plus d'un complot «étatique», mais de celui «institutionnel» afin d'éviter toutes les accusations concernant les termes.
Qui plus est, la séance de la commission antidopage russe a évoqué la situation du Comité paralympique russe qui reste toujours hors du CIP. Son sort pourrait être décidé le 6 septembre, lors de la session du Comité international paralympique à Abou Dhabi. Bien que le comité russe ait accomplit 50 des 67 points de la feuille de route établie, son chef Vladimir Loukine n'est pas certain du résultat favorable.
«Comme l'a dit un écrivain, le mot «compter» a un sens assez plat. Nous ne voulons pas «compter», mais apprendre une décision concrète. Le problème réside dans le fait que nous présentons le bilan de notre coopération avec le groupe de travail du Comité paralympique: les résultats de notre partenariat sont bien connus, et nous les avons déjà évoqués en présence des médias. La plupart des points de la feuille de route ont été accomplis, d'autres devraient bientôt rejoindre ce groupe, alors que les derniers seront accomplis sous telle ou telle forme, mais leur aboutissement ne dépend pas que du Comité paralympique. C'est la situation actuelle», a-t-il expliqué à la presse.
On apprendra bientôt si la commission exécutive du CIP confirmera les conclusions du Comité paralympique russe: la position officielle de l'organisation sera publiée mercredi le 6 septembre.
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