Selon un journaliste de la CNN présent en Corée du Nord à ce moment-là, la nouvelle a été diffusée sur les écrans géants installés sur toutes les places de la capitale et était accompagnée de fanfares et d'ambiance festive. La foule s'est mise à jubiler et à applaudir lorsque la chaîne fédérale a présenté le bilan de l'opération.
Commentant le dernier essai de tir au micro de la CNN, un adolescent de 14 ans a déclaré que tant que l'Armée populaire de Corée du Nord serait dirigée par Kim Jong-un «aucun ennemi ne pourrait la conquérir».
CNN a indiqué par ailleurs que les retards dans la diffusion des actualités en Corée du Nord étaient une pratique traditionnelle, étant donné que les habitants n'ont pas la possibilité de lire les médias étrangers.
La Corée du Nord a mené mardi un nouveau tir de missile balistique qui a survolé le Japon pour s'abîmer dans le Pacifique 14 minutes après son lancement. Pour la première fois depuis 2009, un engin nord-coréen survolait le Japon. Les forces d'autodéfense japonaises n'ont pas abattu le missile, jugeant qu'il ne représentait pas de menace pour le pays. Pyongyang avait déclaré avoir achevé les préparatifs d'une frappe contre Guam, où une base aérienne et une base navale américaines sont déployées, et qu'il s'exécuterait si les États-Unis ne se comportaient pas «raisonnablement».
Les tensions autour des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord ne cessent de s'aggraver ces derniers mois, alors que Pyongyang multiplie ses tirs de missiles, dont les derniers ont eu lieu les 26 et 29 août.
Washington et Pyongyang ont échangé des menaces réciproques dans la foulée. Le ton a depuis baissé d'un cran, mais Washington et Séoul ont lancé cette semaine leurs exercices militaires conjoints qui sont invariablement condamnés par le Nord comme une répétition de l'invasion de son territoire.