Les sanctions américaines ne constitueront pas un obstacle à la réalisation du projet du gazoduc Nord Stream 2. Par ailleurs, ces mesures ne limiteront pas les capacités du groupe russe Gazprom à emprunter sur les marchés extérieurs, a affirmé lors d'une conférence de presse téléphonique Alexander Ivannikov, directeur du département économico-financier de Gazprom.
«Concernant le projet Nord Stream 2 et le fait de savoir comment nous allons agir compte tenu de l'activité intense que les États-Unis [la période où ils imposaient de diverses mesures restrictives, ndlr] ont eue durant l'été, je crois qu'il est de notoriété publique que Gazprom ne suit jamais le courant… Comme nos partenaires dans le cadre de ce projet, nous cherchons à sortir du flou ambiant », a-t-il souligné.
«Selon une évaluation préalable, cela ne limitera en rien les capacités de Gazprom à emprunter sur les marchés extérieurs.»
De plus, des hommes politiques européens voient dans ces nouvelles sanctions américaines «des guerres commerciales et vont de leur côté se battre pour obtenir des précisions qui ne limiteraient pas les prise de décision de nos collègues européens du point de vue de bénéfices et des pertes».
«C'est pourquoi à l'heure actuelle nous faisons tout notre possible pour obtenir des explications qui pourront nous satisfaire, nos partenaires et nous, et qui n'empêcheront pas la construction de Nord Stream 2», a expliqué M.Ivannikov.
Quels que soient les éclaircissements qui seront donnés, le projet sera réalisé, même si certains risques peuvent menacer les bénéfices économiques, a-t-il souligné.
Ce document permet notamment au Président d'imposer des sanctions aux personnes investissant dans la construction des gazoducs russes d'exportation une somme supérieure à cinq millions de dollars par an ou à un million de dollars en une seule fois. La loi dispose en outre que les États-Unis continueront de s'opposer au projet de construction du gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne.