Alors que les États-Unis étudient la possibilité de déployer des moyens stratégiques de défense en Corée du Sud pour faire face à une éventuelle menace nord-coréenne, le représentant permanent de la Chine à l'Onu Liu Jieyi appelle à mettre fin au déploiement des systèmes d'interception de missiles THAAD pour éviter l'escalade du conflit.
«Pékin se prononce contre tout chaos ou guerre sur la péninsule [coréenne]. La dynamisation du déploiement militaire sur la péninsule n'aidera pas à atteindre l'objectif de dénucléarisation ou de stabilité régionale. Le déploiement du système THAAD au nord-est de l'Asie constitue une menace sérieuse à l'équilibre stratégique de la région, minant les intérêts stratégiques de sécurité de tous les pays de la région, dont la Chine», a-t-il déclaré ajoutant que ces mesures n'entraineraient que l'escalade sur la péninsule.
Il a en outre appelé à arrêter l'introduction des sanctions unilatérales visant des personnes ou des organisations individuelles dans les autres pays.
Auparavant, le système d'interception THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) avait déjà commencé à être déployé en Corée du Sud pour mieux répondre à la menace nord-coréenne, mais le nouveau pouvoir en place à Séoul a décidé de geler sa mise en place après une virulente campagne de la Chine, invoquant la nécessité d'une nouvelle évaluation de son impact environnemental. Le THAAD comprend six lanceurs dont deux ont déjà été installés à environ 300 km au sud de Séoul.
Le THAAD n'est toutefois pas conçu pour intercepter un missile balistique intercontinental. L'armée américaine compte pour cela sur un autre système, le GMD (Ground-based Midcourse Defense), installé en Alaska ainsi qu'en Californie.