La partie nord-coréenne a expliqué les raisons qui l'ont poussée à effectuer son dernier tir de missile balistique au-dessus du Japon lors de la Conférence sur le désarmement de l'Onu, qui a eu lieu ce mardi à Genève.
Ainsi, Pyongyang a pointé du doigt les «intentions hostiles» de Washington qui obligent le pays à avoir recours à son «droit à l'autodéfense» face à la menace croissante dans la région.
«Maintenant que les États-Unis ont ouvertement déclaré leur intention hostile envers la République populaire démocratique de Corée, en menant des exercices militaires conjoints agressifs malgré des avertissements répétés… mon pays a toutes les raisons de répondre avec des contre-mesures fermes en exerçant son droit à l'autodéfense», a déclaré l'ambassadeur nord-coréen à l'Onu, Han Tae-song.
«Il est indéniable que les États-Unis conduisent la situation sur la péninsule coréenne vers un niveau extrême d'explosion en déployant d'énormes atouts stratégiques autour de la péninsule, en menant une série d'exercices de guerre nucléaire et en maintenant le gel nucléaire et le chantage pendant plus d'un demi-siècle», selon Han Tae-song.
Qui plus est, Washington serait le seul responsable des conséquences auxquelles pourraient aboutir les tensions.
«Les États-Unis devraient être entièrement responsables des conséquences catastrophiques qui en découleront», a conclu le représentant de la Corée du Nord.
La Corée du Nord a mené mardi un tir de missile balistique qui a survolé le Japon pour s'abîmer dans le Pacifique 14 minutes après le tir. Cet engin nord-coréen a survolé le Japon pour la première fois depuis 2009.
Les tensions autour des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord n'ont pas cessé de s'aggraver ces derniers mois. En juillet, Pyongyang a mené deux essais de missiles balistiques intercontinentaux supervisés par Kim Jong-un.
Washington et Pyongyang ont alors échangé des menaces réciproques. Le ton a depuis baissé d'un cran mais Washington et Séoul ont lancé cette semaine leurs exercices militaires conjoints qui sont constamment condamnés par le Nord comme une répétition de l'invasion de son territoire.