D'après la télévision nippone, le projectile s'est abattu dans le Pacifique, à 1.180 km de l'île de Hokkaido. L’agence Kyodo précise que le Japon n’a pas entrepris de tentative d’intercepter le missile nord-coréen.
Yonhap, se référant au Comité des chefs d'état-major interarmées sud-coréens, a confirmé qu'un missile, depuis les environs de Sunan, avait traversé l'espace aérien japonais, précisant que le tir avait été effectué vers 5h57 du matin (heure locale). Le bureau présidentiel a convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale. Les forces armées sud-coréennes ont été mises en état d'alerte, informe l'agence.
Si dans un premier temps l'agence évoquait un projectile non identifié, elle précise actuellement qu'il s'agit d'un missile balistique. Il a parcouru 2.700 km à une altitude atteignant 550 km.
Le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré que le gouvernement nippon ferait tout pour protéger les Japonais des missiles nord-coréens, informe la chaîne NHK. Yoshihide Suga, secrétaire général du cabinet nippon des ministres, a à son tour promis de riposter résolument à la menace nord-coréenne:
«Ce missile balistique s'avère avoir survolé notre territoire. C'est une menace sérieuse, grave, sans précédent pour notre nation», a-t-il déclaré aux journalistes à la suite du lancement.
Les tensions autour des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord n'ont pas cessé de s'aggraver ces derniers mois. En juillet, Pyongyang a mené deux essais d'ICBM supervisés par Kim Jong-un, qui mettent apparemment une bonne partie du continent américain à sa portée.
Washington et Pyongyang ont alors échangé des menaces réciproques. Le ton a depuis baissé d'un cran, mais Washington et Séoul ont lancé cette semaine leurs exercices militaires conjoints qui sont invariablement condamnés par le Nord comme une répétition de l'invasion de son territoire.