La Chine a durci ses sanctions contre Pyongyang, en interdisant entre autres toute nouvelle coentreprise impliquant la Corée du Nord. Auparavant, Pékin avait annoncé la suspension de ses importations de fer, plomb et produits de la mer en provenance de Corée du Nord, après l'arrêt mi-février de ses achats de charbon.
«L'actuelle décision de Pékin de décréter de nouvelles sanctions contre son voisin est une réaction aux allusions manifestes des États-Unis à un éventuel renforcement de leurs propres pressions sur la Chine», a estimé dans un entretien accordé à RT Irina Lantsova, de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg.
Selon la spécialiste, la politique d'aggravation des tensions en péninsule de Corée que le Président américain Donald Trump pratique depuis avril dernier vise justement à faire pression sur la Chine et à manifester la fermeté des États-Unis.
«Et voilà que Pékin a pratiquement confirmé la réussite de cette politique de pression et d'intimidation menée par Washington», a constaté Mme Lantsova, ajoutant toutefois que, somme toute, la Chine n'entendait pas déstabiliser la Corée du Nord.
La Chine a motivé le durcissement de ses sanctions contre la Corée du Nord par la mise en application de la résolution 2371 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptées le 5 août 2017 à l'unanimité en raison des tentatives incessantes de Pyongyang de développer ses programmes nucléaire et balistique. Le 22 août, le ministère américain des Finances a annoncé des sanctions supplémentaires contre certaines sociétés russes et chinoises, en les accusant de concours aux programmes militaires nord-coréens.