Le gouvernement iranien envisage d'autoriser Twitter et YouTube

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Le nouveau ministre iranien des Télécommunications, Mohammad Javad Jahromi, a annoncé que des discussions étaient en cours entre l’Iran et Twitter pour débloquer le réseau social, interdit depuis des années dans le pays. Mohammadreza Azali, cofondateur du site iranien Techrasa, a commenté la situation pour Sputnik.

Tout comme beaucoup d'autres pays, l'Iran se rend de mieux en mieux compte que les gens veulent regarder une image nette et stable sur Internet, utilisé par des millions d'Iraniens, dont de nombreux dirigeants du pays, a déclaré à Sputnik Mohammadreza Azali, expliquant les raisons qui ont poussé les autorités à assouplir les restrictions sur les réseaux sociaux.

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«Les étudiants apprécient beaucoup YouTube avec ses multiples programmes scientifiques et culturels, ainsi que les cours d'enseignement. Cela leur est très utile. Par ailleurs, grâce à un logiciel peu coûteux ou gratuit disponible sur le Net, ils contournent facilement les interdictions pour accéder aux programmes voulus», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que tout portait à croire qu'en Iran, YouTube suivrait la même voie que les autres réseaux sociaux et serait finalement débloqué.

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«Cela commencera par les universités pour s'étendre par la suite à l'ensemble du pays. Auparavant, les réseaux sociaux étaient bloqués en Iran mais, désormais, nos dirigeants estiment que ces derniers comportent bien des choses utiles, alors qu'Internet et les smartphones sont largement répandus dans le pays. Par conséquent, il faut l'utiliser pour instruire la population», a estimé M.Azali.

Les observateurs internationaux constatent que des responsables iraniens tentent de trouver des solutions pour débloquer YouTube, tout en continuant à censurer son «contenu immoral». D'autre part, des responsables judiciaires signalent ces derniers mois qu'ils ne sont pas partisans d'une interdiction des réseaux sociaux mais de leur contrôle.

Twitter est normalement interdit en Iran depuis les manifestations de 2009 qui ont suivi la réélection contestée du Président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Quoi qu'il en soit, de nombreux dirigeants iraniens utilisent la plateforme. Le bureau du guide suprême Ali Khamenei, en particulier, y possède un compte, tout comme le Président Hassan Rohani et le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif. Même Mahmoud Ahmadinejad a rejoint le réseau cette année.

Qui plus est, ces dernières années, le gouvernement iranien a largement étendu le réseau Internet à travers le pays, ce qui rend difficile toute restriction.

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