«Plus de 900.000 combattants. Jamais auparavant la FANB (armée vénézuélienne) n'a été aussi soudée, aussi unie. Cet exercice va nous permettre de passer à une nouvelle phase d'alerte, d'attitude pour le combat défensif», a déclaré le chef du Commandement stratégique opérationnel, Remigio Ceballos, entouré de soldats.
Déploiement de véhicules militaires et de troupes, entraînements au tir, vols d'avions: quelque 200.000 soldats et 700.000 miliciens, réservistes et civils doivent participer ce week-end aux exercices de la «souveraineté bolivarienne 2017».
La Maison-Blanche a exclu vendredi toute action militaire américaine au Venezuela à court terme, deux semaines après les déclarations de Donald Trump qui avaient suscité la surprise en évoquant une possible «option militaire» dans ce pays secoué par une profonde crise politique et institutionnelle.
Déterminé à démontrer que son pays ne resterait pas immobile face à «l'effondrement» du Venezuela, le président américain Donald Trump a signé vendredi un décret prévoyant l'interdiction d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement vénézuélien ou par la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Le président Maduro a également annoncé vendredi une réunion la semaine prochaine avec les détenteurs d'obligations vénézuéliennes, afin de discuter avec eux des conséquences des nouvelles mesures américaines. Dans son discours, M. Maduro a précisé que 62% de ces investisseurs sont aux Etats-Unis, 12% au Royaume-Uni et 6% au Canada: "Trump leur brûle leurs obligations dans les mains", a-t-il ironisé.
Selon M. Maduro, ces sanctions américaines ont été demandées par la droite vénézuélienne, pour déstabiliser encore un peu plus le pays. Le président attribue régulièrement l'origine de la crise vénézuélienne à une volonté des Etats-Unis de le renverser avec l'aide de l'opposition.