Justifiant ces mesures par l’absence de permis de construire, Israël a démantelé au début de cette semaine des écoles maternelles et primaires palestiniennes en Cisjordanie, dont la construction avait été financée par l’Union européenne. Cette dernière n’a pas tardé à dénoncer les actions du gouvernement israélien, le sommant de cesser les démolitions «conformément à ses obligations en tant que puissance occupante en vertu du droit international humanitaire». Sputnik a invité Gérard Bapt, député français membre de la Commission des affaires sociales, à commenter la situation et à évaluer les chances qu’Israël prenne ne considération la position de l’UE.
Ce dernier trouve qu’il est désolant de priver les enfants palestiniens d’écoles la veille de la rentrée scolaire. D’ailleurs, d’après lui, c’est contraire aux intérêts d’Israël.
«Ces situations sont désolantes parce que la meilleure façon de lutter contre les extrémistes et notamment le terrorisme, c’est l’éducation», explique-t-il.
Commentant le fait même du financement par l’UE de bâtiments en l’absence de permis de construire, il accepte qu’une enquête s’impose, mais souligne que «dans la mesure où ces constructions ont été faites sur des territoires administrés par l’autorité palestinienne ou des territoires considérés comme zone militaire, sur le plan juridique israélien il y a quelque chose à voir».
«Ce qu’il faudrait, c’est qu’une ONG israélienne porte l’affaire devant une juridiction israélienne. La cour de justice peut faire preuve d’indépendance et d’impartialité, elle l’a démontré à plusieurs reprises», a-t-il expliqué.