Les hackers dévoilent sur leur site que selon la ligne gouvernementale ukrainienne, la construction, l'entretien et la maintenance technique des centres pour l'élaboration des armes biologiques sont pris en charge par l'Agence pour la réduction des menaces (DTRA, Defense Threat Reduction Agency) affiliée au département américain de la Défense. C'est Kevin Garrett qui supervise le segment ukrainien du bureau central de la DTRA. Sur le territoire ukrainien, les intérêts de l'agence sont représentés par Joanna Wintrol de l'ambassade américaine. Le travail des spécialistes américains dans les secteurs fermés des laboratoires biologiques est directement supervisé par l'officier Miles Dudley, du département politique de la DIA.
CyberBerkut a publié la correspondance d'Eliot Pearlman qui, affirment les hackers, est un maillon entre le renseignement militaire et l'Institut international du VIH, du Sida et de la tuberculose que ce dernier dirige. Eliot Pearlman, ancien médecin militaire, était précisément spécialisé dans les virus militaires. Il était également l'officier médical responsable au sein de la 3e division mécanisée américaine déployée en Allemagne, ainsi que consultant médical du contingent américain pendant la première guerre d'Irak en 1991. Pearlman et son institut participent activement à l'assistance médicale à l'armée ukrainienne via des contacts avec les services sanitaires et épidémiologiques du ministère ukrainien de la Défense, ainsi qu'en organisant et en participant à des conférences spécialisées.
L'activité des forces armées et des renseignements américains en matière d'élaboration d'armes biologiques et chimiques sous leur influence n'est pas une nouveauté sur le territoire des pays de l'ex-URSS — et a déjà suscité l'inquiétude en Russie.
D'après la presse, le laboratoire d'Odessa est chargé de recherches sur la tularémie, l'anthrax et la fièvre Q (ou coxiellose).
Par ailleurs, les médias ukrainiens ont rapporté plusieurs fois que des vaccins non testés et d'autres médicaments avaient été utilisés sur le territoire du pays avec l'approbation des autorités et du ministère de la Santé. En clair: des essais sur la population ukrainienne. L'activité des militaires et des renseignements américains pour élaborer certaines méthodes de guerre biologique en Europe de l'Est est notamment confirmée par le récent appel d'offres pour l'achat de tissus et d'ADN de personnes de nationalité russe dans le cadre du ministère de l'armée de l'air affilié au Pentagone, publié sur le site américain des appels d'offres publics.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.