«Le groupe d'experts enquête sur les informations relatives à la coopération entre la Corée du Nord et la Syrie dans le domaine de l'arme chimique interdite, des missiles et des armements conventionnels», selon un extrait du rapport cité par l'agence de presse.
La commission indépendante de l'Onu suppose que ces fournitures pourraient s'inscrire dans le cadre d'un contrat entre la compagnie minière nord-coréenne (KOMID) et la Syrie.
En janvier 2016, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a rapporté la destruction totale de l'arsenal chimique syrien. Néanmoins, la Maison blanche continue d'accuser les autorités syriennes d'usage de l'arme chimique.
Selon Evgueni Kim du Centre d'études coréennes de l'Institut d'Extrême-Orient, les accusations infondées de coopération entre la Corée du Nord et la Syrie dans le domaine militaro-chimique «sont un prétexte pour les USA, qui veulent mener activement leur politique militaire en Syrie».
«Les USA cherchent un prétexte, notamment l'usage de l'arme de destruction massive par la Syrie, pour attaquer les forces armées syriennes. Mais Damas n'en a absolument pas besoin: il a renoncé depuis longtemps à l'arme chimique et ne veut pas anéantir son peuple», estime l'expert.
Semen Bagdassarov, directeur du Centre d'études du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, remarque qu'en agissant ainsi les USA créent une toile de fond médiatique pour les futures opérations militaires.
Pendant ce temps, la Syrie dénonce les violations flagrantes de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques par les USA et le Royaume-Uni, qui ont été ignorées pour l'instant par les experts indépendants de l'Onu.
La semaine dernière, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faysal Miqdad a déclaré en conférence de presse à Damas que les substances toxiques découvertes dans les quartiers libérés de la capitale syrienne et dans les entrepôts des terroristes à Alep étaient d'origine américaine et britannique.
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