Les archéologues de l'Université de Copenhague ont découvert dans le désert Noir, situé dans l'est de la Jordanie, des os d'ovidés sauvages qui auraient peuplé la région il y a 14.500 ans. On croyait auparavant que cette espèce et de gros animaux en général ne pouvaient pas y survivre. Le résumé de l'article des chercheurs dans la revue Royal Society Open Science a été publié sur le site EurekAlert!
Bien que le désert Noir soit actuellement tout à fait stérile, ces derniers temps des chercheurs fournissent des preuves toujours nouvelles témoignant que dans l'Antiquité les habitants de la région pouvaient chasser plusieurs espèces d'animaux. L'analyse des vestiges de la faune de l'époque du Natoufien (entre 12.500 et 9.500 av. J.-C.) et du Néolithique précéramique (8.500 — 5.500 av. J.-C.) sur les sites des chasseurs-ramasseurs témoigne que les brebis sauvages pouvaient habiter dans l'est de la Jordanie pendant toute l'année. Le désert Noir était peuplé de plusieurs espèces, le mouflon Ovis orientalis compris.
De l'avis des chercheurs, le désert Noir était riche en ressources nécessaires pour la subsistance de l'homme. Face aux changements climatiques, les habitants du Levant pouvaient varier les sources de nourriture et les brebis sauvages n'étaient qu'une espèce chassée parmi d'autres.