L'industrie du tourisme en France vient de commencer à se redresser après avoir subi une baisse suite aux attentats terroristes de 2015. En 2006, le pays avait attiré près de 83 millions de visiteurs, ce qui lui avait conféré le titre de première destination touristique mondiale.
Selon les récentes statistiques de l'Insee, plus de 6.000 villes ont vu leur population plus que doubler pendant la dernière saison touristique, ce qui a pu causer des problèmes liés aux embouteillages, aux longues files d'attente pour aller chez le médecin, pour garer sa voiture ou pour avoir son plat au restaurant par une bonne soirée d'été.
Qui plus est, dans plusieurs villes et villages côtiers de l'Hexagone, le nombre de places destinées aux touristes est parfois dix fois supérieur à celui des habitants.
C'est par exemple le cas de Germ, une localité des Pyrénées où 96% des logements sont des résidences secondaires. La population du village est ainsi multipliée par 150 pendant la saison touristique.
Selon le «taux de fonction touristique», indicateur créé pour mesurer l'intensité touristique, Germ peut accueillir au maximum 6.121 visiteurs pour 41 habitants (chiffre obtenu en faisant le rapport entre la capacité d'hébergement d'une commune et son nombre d'habitants permanents).
Et les populations locales sont loin de se réjouir de ce grand nombre d'«hôtes». Preuve en est, les habitants de Biarritz, en
Nouvelle-Aquitaine, commencent d'ores et déjà à manifester leur mécontentement.
Vu à Biarritz ahaha j'adore 😂 pic.twitter.com/3JKMyJ92L2
— Thibaud (@DeylaudThibaud) 7 августа 2017 г.
Reste une question: les Français auront-ils suffisamment de patience pour que leur pays conserve son titre de première destination touristique mondiale?