L'éclipse totale du 21 août pourra être observée par les habitants de 14 États américains. Pour la première fois depuis 99 ans, ce phénomène naturel recouvrira d'ombre la partie continentale du pays de la côte ouest à la côte est. Les régions peu peuplées seront plongées dans le noir total. A Washington, pendant le pic de l'éclipse attendu pour 14h43 (20h43 heure de Paris), on ne verra plus qu'un cinquième du soleil.
«L'absence de lumière solaire inquiète tous les êtres vivants. Les animaux s'agitent. Les petits insectes se figent et les plus grands s'agitent et cherchent un refuge», explique l'expert.
L'homme, selon lui, est susceptible d'éprouver un sentiment d'anxiété inconscient pendant une éclipse solaire.
«Sa tension monte légèrement, un sentiment d'inquiétude apparaît, une sorte de malaise mental, de dissonance, s'installe. En fait, c'est l'état qu'éprouve un homme avant de rentrer brusquement dans un état névrotique — ce qu'on appelle la névrose dans le langage courant», note Vladimir Faïnzilberg.
Ce dernier souligne qu'il est facile de vaincre l'anxiété liée à une éclipse solaire: il suffit d'«éveiller en soi l'intérêt» pour ce phénomène naturel extraordinaire.
Le professeur Semen Rapoport, président de la commission de chronobiologie et de chronomédecine de l'Académie des sciences médicales de Russie, explique qu'en raison de sa courte durée une éclipse ne peut pas affecter l'état physique de l'organisme.
«Les changements dans l'organisme sont un long processus pour tout être vivant et une éclipse solaire, relativement rapide par définition, ne peut pas vraiment affecter ces mécanismes», déclare Semen Rapoport.
De son côté, l'experte de la Ligue de santé de la nation Ekaterina Ivanova, spécialiste en chef de la prévention médicale au ministère de la Santé de la région de Moscou, indique que seuls les changements brusques de météo et les puissantes tempêtes magnétiques pouvaient mettre mal à l'aise les personnes météo-dépendantes, ainsi que ceux qui souffrent de maladies endocrines et cardio-vasculaires.