Selon le nouveau rapport de Gazprom, les fournitures à l'étranger (UE avec la Turquie mais sans les pays baltes) entre le début d'année et le 15 août ont augmenté de 12,7 milliards de mètres cubes (12%) pour atteindre 118,3 milliards de mètres cubes. 185 milliards de mètres cubes de gaz (auparavant Gazprom parlait de 180 milliards de mètres cubes) devraient être livrés d'ici la fin de l'année selon les prévisions de la compagnie. Ce serait un nouveau record historique de la compagnie après les 179,3 milliards de mètres cubes de l'an dernier.
En Allemagne, où les émissions ne sont pas taxées, le charbon reste plus efficace. Seules les centrales thermiques à gaz les plus efficaces tournent donc à plein régime.
Le niveau bas des réserves européennes, après un dernier hiver froid, offre à Gazprom l'opportunité de maintenir des exportations élevées. Néanmoins, la concurrence se durcit: les fournitures de GNL en Europe au premier semestre ont dépassé le niveau des trois dernières années et s'approchent des indicateurs de 2012 à cause de la réduction de la «prime asiatique» (c'est-à-dire le décalage entre les prix du gaz en Asie par rapport à l'Europe), qui était une réalité du marché depuis dix ans mais à présent inférieure à 1$/MMBTU.
Traditionnellement, cette prime entraînait la redirection du GNL en Asie, mais ce n'est plus rentable aujourd'hui pour les fournisseurs de l'Atlantique. La hausse de la production de GNL aux USA et la réduction progressive de la «prime asiatique» (par exemple, après la remise en service d'une partie des réacteurs nucléaires au Japon arrêtés après l'accident de Fukushima en 2011) pourraient conduire au retour d'une partie du GNL en Europe et au durcissement de la concurrence avec le gaz russe début 2018.
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