Selon l'agence de l'ONU, 503.484 cas suspects et 1.975 décès dus au choléra ont été enregistrés dans ce pays ravagé par la guerre.
Plus du quart des morts et plus de 41 des malades sont des enfants, a précisé le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (UNOCHA), dans un communiqué cité par l'AFP.
Le Yémen est déchiré par une guerre opposant le gouvernement soutenu par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite aux rebelles Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh et accusées de liens avec l'Iran.
Après une première épidémie l'an dernier, le choléra est réapparu en avril dans ce pays pauvre de 27 millions d'habitants, et le conflit complique les livraisons de médicaments et l'arrivée de l'aide humanitaire internationale. Des millions de Yéménites sont privés d'eau potable, ce qui facilite la propagation de l'épidémie.
"Le personnel de santé au Yémen travaille dans des conditions impossibles", a estimé le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
Selon l'OMS, plus de 99% des personnes atteintes par le choléra peuvent survivre si elles ont accès aux services de santé. Mais plus de 15 millions de Yéménites n'ont aucun accès aux soins de base.
M. Tedros a appelé les parties au conflit, qui a déjà fait plus de 8.300 morts depuis mars 2015, à chercher urgemment une solution politique.
"Les Yéménites ne peuvent plus supporter cette situation plus longtemps. Ils ont besoin de paix pour reconstruire leur vie et leur pays", a-t-il martelé.