Les déclarations ukrainiennes selon lesquelles Kiev n’est pas impliqué dans le transfert de technologies balistiques à la Corée du Nord sont fausses, a déclaré mercredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«En 2013, un comité du Conseil de sécurité de l’Onu a reçu un rapport d’experts onusiens, qui a plus tard été publié. Selon ce rapport, le Conseil de sécurité d’Ukraine avait empêché deux Nord-Coréens d’obtenir des technologies balistiques secrètes au bureau d’études Ioujnoïe en 2012», a rappelé Maria Zakharova.
«Les représentants de la Corée du Nord ont manifesté de l’intérêt pour les nouvelles technologies, la conception de missiles, les systèmes d’approvisionnement en combustible, etc. Cela ressort du rapport du Conseil de sécurité de l’Onu. Qui plus est, les autorités ukrainiennes ont condamné ces Nord-Coréens à huit ans de prison en 2012. Cela veut dire que les récentes déclarations de Kiev selon lesquelles personne ne s’occupait de rien ne correspondent pas à la réalité», a indiqué Mme Zakharova à la radio Vesti FM.
Selon une étude d’experts américains publiée par le journal New York Times, la Corée du Nord aurait pu se procurer des moteurs de fabrication ukrainienne pour ses missiles balistiques. Les autorités ukrainiennes ont démenti cette information, affirmant que les usines ukrainiennes ne fabriquaient pas de tels moteurs. Kiev a ensuite supposé qu’un pays aurait copié un propulseur de fusée ukrainien qui aurait pu ensuite arriver la Corée du Nord par le territoire chinois.
Plusieurs hommes politiques ukrainiens ont par la suite affirmé que le New York Times avait publié son article accusateur à l’initiative de Moscou.
Le département d’État américain a déclaré mardi que Washington prenait au sérieux les informations sur les éventuelles livraisons de moteurs de fusées ukrainiens à Pyongyang.