Alexeï Pouchkov, parlementaire russe, a exprimé son indignation après avoir pris connaissance des allégations proférées par Iouri Radtchenko, qui assure l'intérim du chef de l'Agence spatiale ukrainienne et qui a détecté une piste russe dans la parution des révélations dans les colonnes du New York Times. Il a ainsi déclaré que les spécialistes russes auraient pu démonter les missiles Tsyklon-2 et Tsyclon-3 et fournir à la Corée du Nord les moteurs ukrainiens dont ils sont équipés.
«L'Ukraine a décidé d'accuser la Russie d'avoir fourni des moteurs ukrainiens à la Corée du Nord (?!!). C'est un mensonge grossier, motivé par la peur, la signature habituelle du régime de Kiev», a écrit M.Pouchkov sur sa page Twitter.
Украина решила обвинить Россию в поставке укр. двигателей КНДР (?!!). Наглая ложь, помноженная на страх, — обычный почерк киевского режима.
— Алексей Пушков (@Alexey_Pushkov) 16 août 2017
Se référant à des recherches réalisées par Michael Elleman, de l'Institut international des études stratégiques, et à des informations données des services secrets américains, le journal New York Times a révélé lundi que les engins utilisés lors des derniers essais nord-coréens étaient équipés de moteurs conçus sur la base du RD-250, un moteur qui était jadis fabriqué par une usine de l'ex-Union soviétique dans ce qui est aujourd'hui l'Ukraine.
Alexandre Tourtchinov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, n'a pas tardé à réagir à cette publication, déclarant que les entreprises de défense et de l'aérospatiale ukrainiennes n'avaient livré ni armements, ni technologies militaires à Pyongyang. Le bureau de construction Ioujmach a également nié avoir tout lien avec le programme balistique ukrainien.
Toutefois, le constructeur en chef de Ioujmach a déclaré ce mardi qu'en 2012 deux citoyens nord-coréens avaient été jugés pour espionnage dans l'usine et n'a pas exclu que quelqu'un ait pu fabriquer une réplique du moteur ukrainien.